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Brésil: les rois de trèfle, de pique, de cœur et de carré tombent. Que reste alors?

3 de Junho de 2016, 15:14 , por Débora Nunes - 0sem comentários ainda | Ninguém está seguindo este artigo ainda.
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En moins d'un mois de gouvernement provisoire, le système politique continue à s´effondrer. Les ministres sont en train de tomber l'un après l'autre, à la suite de dénonciations de corruption, alors que tout le monde voit cela avec souci et répulsion. Ce gouvernement, qui a obtenu le pouvoir après un coup d'Etat institutionnel (ses membres pensaient qu´ils serait ainsi protégés), est de moins en moins légitime. La société brésilienne n'accepte plus aucun type de corruption et n´as plus de confiance à la politique traditionnelle.

Les prétendants significatifs qui restent sur le ring désormais sont le nébuleux "marché financier" et l´émergent "peuple brésilien". Le marché financier est gagnant maintenant. Il est formé par des personnes et des entreprises qui négocient sur le marché boursier, de devises, de produits dérivés et tous les types de business qui ont l'argent comme principale marchandise. Qui domine le marché financier sont les banques, donc lorsqu'on parle de «l'intérêt du marché», ou que «le marché est vigilant", ou que "le marché n'a pas aimé les mesures prises", on parle des banques, la plupart du temps. Il est pour ce public là qui parle le gouvernement Temer, et en grande partie, les banquiers ont également été gâtés par les gouvernements Lula / Dilma. Le système politique partout au monde, et pas seulement au Brésil (voir le cas exemplaire de la Grèce), a été pris en otage par les banques et ne travaillant pas pour le peuple, comme il se doit dans une démocratie.

Pour ceux qui pensent à propos des banques seulement comme l'endroit où nous avons nos comptes, nous rappelons quelques chiffres: les banques sont créanciers de dettes partout au monde et les Brésiliens les payent, chaque année, près de 50% du budget de la nation. Imaginez que vous ne seriez pas contents de payer la moitié de votre budget à la banque juste pour abattre une petite partie de votre dette et des intérêts. Les brésiliens ont dû se battre pour avoir 4% du budget national consacré à la Eanté, moins de 4% pour l'Éducation et 3% pour l'Aide Sociale, tandis que les banques - ceux qui dominent le marché financier et les gouvernements - reçoivent 47% du budget total. Selon l’ "Auditoria Cidadã da Dívida" (mouvement civil qui vérifie la dette nationale sur une base historique et continuelle), en 2015, ces banques sont internationales comme Citibank et HSBC et les nationaux comme Itau et Bradesco. Les mêmes qui prêtent $100 Reais  et reçoivent $550 Reais  des brésiliens à la fin de l'année et qui ont une lucrativité de 30% à l´année. D'une manière tout simplement immoral.

Et le peuple brésilien? Celui-là qui était, pour certains éditorialistes des médias nationaux, il y a quelques décennies, "une poignée de rien » restent encore, pour beaucoup de gens, un «tas de pauvres sans classe". Mais ses «gens ordinaires» sont en train d'émerger en tant qu´acteur politique. Grace à des mesures gouvernamentales de la dernière décennie, telles que les quotas dans les universités pour les noirs pauvres, des gens ordinaires deviennent médecin. Grace à la politique de sécurité alimentaire de la Bolsa Família de Lula et Dilma, les plus pauvres ne meurent plus de la faim dans les sècheresses du nord-est et ne travaillent plus, dans les campagnes brésiliennes, pour une rémunération infime à fin de nourrir leur famille. Grace à la valorisation récente du salaire minimum et aux progrès de la législation, les travailleurs domestiques ne sont plus des semi-esclaves et sont de plus en plus respectés. Dans toutes ces politiques publiques les intérêts des gens ordinaires ont remporté les intérêts simplistes de tous ceux qui ont beaucoup d'argent: gagner plus. Voilà le peuple brésilien qui gagne en politique.

Mais le peuple brésilien est aussi la classe moyenne de plus en plus métisse et l'élite blanche. Celle là n´est pas composée entièrement de personnes impliquées jusqu'au cou avec le marché financier. Même au sein la classe moyenne dont la plus grande ambition est de devenir une partie de l'élite et répéter les modes de consommation ridicules et arriérées des riches brésiliens, on peu voir un nouveau mouvement : Il y a une nouvelle génération qui se rebelle dans les rues, dans les écoles et sur Internet. La société brésilienne est encore en train de mûrir politiquement et se laisse encore dupé par des psychopathes et des voleurs, que, comme nous l'avons vu, remplissent la Chambre et le Sénat. La population ne remet pas largement en question le système politique qui manipule l'opinion publique par l'argent et par les médias et ainsi déforme les votes, mais peu à peu émerge comme une force politique. Il se familiarise petit à petit du scénario corrompu de domination imposée par des hommes en costume et cravate qui s´exposent maintenant dans des enregistrements apocalyptiques de leurs conversations qui deviennent publiques et arrive peu à peu à la maturité. Constatant cette situation comme une construction historique qui va durer, il est possible d'envisager un scénario dans lequel les banques vont payer leur dette envers nous et le peuple, plus instruit, informé et mis en réseau, sera le maître sujet de son destin.


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